Parce qu’ils ne nous ont pas ÉNORMÉMENT plu. Parce qu’au contraire, nous les avons adorés, mais qu’étant fort loin d’être les premières à le faire, sommes restées coites au moment de nous exprimer. Parce que parfois, devant la simple perspective d’extraire quelques lignes pour parler d’un monument de la littérature, nous sommes restées paralysées, puis embarquées dans un autre livre. Parce qu’en parlant entre nous, on a laissé la place à une autre, plus pressée de s’exprimer ; puis qu’ensuite, notre tour enfin venu, un autre livre avait surgi, et que la lecture DEVAIT l’emporter sur l’écriture. Parce que parfois, on ne peut pas dire « pourquoi »…
Bref, pour des raisons multiples et variées comme les différentes personnalités que nous sommes, nous avons lu des livres en novembre pour lesquels nous n’avons pas fait de billet. Même court…
Dans le désordre, et sans dire qui a lu quoi, nous n’avons donc pas écrit ce mois-ci sur :
- La Chartreuse de Parme de Stendhal. Pourtant, gros coup de cœur d’une des Liseuses (les autres l’ayant déjà lu et adoré, on n’en dira pas plus…) bien sûr, mais paralysie de l’écran lorsqu’il s’est agi de dire pourquoi ! Et je suis certaine que tout le monde comprendra… Dans le genre montagne à gravir et peur de tomber dans la banalité, nous étions devant un modèle du genre ! ;
- Rhinocéros de Ionesco : des rires, de l’absurde, des questions ! Mais au moment d’écrire… pfouuu… qu’en dire ? ;
- Anatomie de l’amant de ma femme, de Raphaël Rupert (publié en 2018 à l’Arbre vengeur, Prix Flore 2018), même si on a ri, vraiment. Beaucoup. Mais que dire pourquoi aurait été raconter tout le livre, et c’eut été forcément moins bien dit. Et pas lisible par tous les yeux, de jeunes ados pourraient s’égarer sur ce blog, alors… (mais quand même, ceux qui auraient envie de se distraire et de voir l’auto-dérision à l’œuvre, en n’ayant point trop envie de se triturer le cerveau, le sexe imprégnant toutes les pages… seraient bien inspirés de s’y plonger… 😊) ;
- Série noire de Bertrand Shefer (P.O.L, 2018), parce que oui…peut-être… Et malgré une écriture très surprenante, haletante, comme un scénario de film… finalement non, trop compliqué !
- Une vague de rêves, d’Aragon (éditions Seghers), parce qu’en l’achevant, sa lectrice n’avait qu’une envie c’était de poursuivre son aventure surréaliste en enchaînant sur Nadja d’André Breton (qui peut-être sera plus inspirant ? Ou tombera dans les livres non chroniqués de décembre, nul ne peut dire encore…)
- De l’âme, de François Cheng (Folio poches, 2018), parce que beaucoup trop d’attente en le démarrant (les souvenirs encore du Livre du vide médian étaient trop frais et trop forts !), et que malgré la forme (forme épistolaire tellement chérie), le sujet (si intrigant pour une agnostique), une très belle écriture (beaucoup de phrases soulignées !) il resta inachevé…
- Il ne faut jamais faire le mal à demi de Lionel Fintoni (Editions de l’Aube, 2018). Et pourtant quelle envie de lire un roman policier ! Envie trop forte peut-être ? Ou de trop nombreux personnages, le manque d’une voix unique, ou de quelques voix fortes ? Ou un récit trop long à démarrer ? Peu importe les raisons, il a rejoint lui aussi la pile des livres commencés et interrompus (mais pas vraiment rangés non plus, rien n’est encore perdu…).
En attendant, les lectures de décembre se poursuivent…
Les liseuses
pourriez-vous nous donner l’édition du roman d’Aragon, je n’en avais jamais entendu parler de celui-là!
je retourne chez ma libraire pour me prendre également « l’anatomie de l’amant de ma femme » que ce billet me donne envie de mire,
Merci , très chères Liseuses!
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Ah oui zut… ce soir promis !
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Éditions Seghers !
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