Michel Bussi, Pocket, octobre 2018, 537 pages, 7,90€
Michel Bussi nous plonge à la perfection dans une intrigue pleine de suspense et de surprises. Un suspense qui dure jusqu’aux dernières pages, et dont on peut imaginer tous les dénouements possibles, ce ne sera jamais le bon. L’auteur nous perd sur des chemins hypothétiques, nous induit en erreur pour mieux nous étonner.
Une victime, une meurtrière, des enquêteurs, une mère, une famille, des voisins, des amis. Toutes ces personnes se mêlent, se démêlent, se cherchent, se trouvent, se connaissent, ou pas. Tout ce monde est concerné par ce meurtre. Les points de vues des personnages se succèdent, au même rythme que les incompréhensions et incohérences. Le passé et le présent s’associent et se dissocient.
Cette danse, à la cadence parfaite, nous entraine dans un sujet qui s’inscrit dans l’actualité : les migrants et leurs efforts désespérés pour obtenir une carte de séjour.
La meurtrière, on la connait. La victime, on n’en connait que son prénom : François. Qui est-ce ? Pourquoi l’a-t-elle tué ? D’où le connaissait-elle ? Pourquoi lui ? Michel Bussi nous le révèle en semant des indices, des pistes qui sont bonnes ou mauvaises, en racontant l’histoire d’une famille qui a souffert de l’immigration. Ce n’est qu’à la fin que le lecteur comprendra tout, mais comme on est tenu en haleine à chaque page, ce n’est pas gênant. On en devient vite accro et quand on ce livre, impossible de s’arrêter avant d’avoir terminé !
Alors ce livre il est pour qui ? Pour tout le monde ! Il est idéal comme premier roman policier même pour ceux qui redoutent ce genre-là. Ceux qui aiment les livres à suspense aimeront aussi bien sûr. Il est pour tous les lecteurs, grands ou petits (sans problème pour les collégiens, à partir de la 4e). Il est pour ceux qui n’ont pas besoin de beaucoup dormir car quand on le commence, on est obligé de le finir, la nuit blanche est assurée…
Rose