Les livres de notre vie

Dans un désordre total parce qu’il est exclu de hiérarchiser… Si je devais choisir les livres à emporter, non pas dans une île déserte mais plutôt tout son contraire, dans un endroit où je pourrais partager mes lectures, en parler, je mettrais sans hésiter :

Musee innocence

Le musée de l’innocence parce qu’Oran Pamuk parle, et on le suit avec délices, d’Istambul et de l’amour

Anna Karenine pour la Russie du 19e siècle, pour se noyer dans les noms et les patronymes, avec un frisson de frimas (ET d’amour aussi bien sûr !)

Antigone de Henri Bauchau parce que la langue pure et étonnante, parce que le personnage (mon personnage de fiction préféré !), parce que… Parce que.

Antigone d’Anouilh (pour quasiment les mêmes raisons…)

Le Misanthrope de Molière, et non, je ne m’essaierai pas en quelques lignes de dire pourquoi, raté !

– Shakespeare, à peu près tout mais surtout Hamlet et Othello parce que je ris et je pleure avec lui, parce que les personnages, parce qu’on n’a guère fait mieux depuis, si ?

belle du seigneur

– Albert Cohen, pour tous ses Valeureux qui m’émeuvent et me font rire aux éclats. Et pour Solal, merci Albert, grâce à toi je suis tombée amoureuse d’un personnage de fiction à 14 ans et ça dure encore…

– Racine pour la langue, l’alexandrin, la musique, et encore, dans tous les sens. Parce que Racine, la lecture se suffit à elle-même, nul besoin de le voir on peut le lire aussi et ça suffit

– Baudelaire, Les fleurs du mal et Spleen de Paris parce que mon adolescence, l’exaltation de la poésie lue et apprise, et déclamée dans le silence de la campagne ou à l’être aimé. Et parce que je suis toujours un peu adolescente, ça n’est pas passé depuis

Proust

– Proust et sa Recherche (qui n’arrive pas en premier juste pour surprendre ceux qui me connaissent). Parce qu’en fait, bien sûr, c’est le premier ; parce qu’il a tout dit sur tout et qu’en le relisant on découvre encore des choses nouvelles.

– Céline, pour Mort à crédit peut-être plus encore que le Voyage. Pour les mots, pour la langue, pour la rage, pour la ponctuation, pour tous ces points que j’ai redécouverts avec lui, pour crier et se révolter.

Marie-Eve

To be continued 😊…